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Gouache sur papier 21 cm x 28,3 cm |
Après la poupée chinoise, voici une polonaise. C'est le n°2 de la série illimitée...
Je commence par une autocritique, le dessin n'est pas très bien centré. Il aurait fallu plus d'espace sur la droite. La main semble un peu petite...
Et puis, avec ces couleurs (le rose c'est une de mes étoles, et le gris c'est un de mes draps de lit en lin...), je flirte avec la limite du mauvais goût, mais je pense tout de même rester du bon côté... Ça ne sera peut-être pas l'avis de tout le monde !
Un modèle de patience et de bienveillance cette demoiselle... Je m'y suis attachée...
Cette gouache est en fait, en plus d'être le n°2 de la série, mon remède à une mauvaise période de procrastination... J'ai de jolies commandes de faïences décorées à honorer, plus de 80 pièces, et depuis quelques temps, rien à faire, impossible de m'y mettre... C'est comme avec la grande gouache du bateau en cale sèche, qui est restée plus d'un mois presque finie, mais pas finie... Il faut dire que occupant la maison de mon enfance, (dans laquelle se trouve mon atelier de faïence depuis plus de vingt ans), je suis un peu, voire beaucoup, perturbée par cette idée que après avoir déménagé l'été dernier suite à la vente d'un très chouette et grand appartement que j'occupais depuis 1996, il va me falloir encore tôt ou tard, sauf miracle, déménager tout le bazar, y compris l'atelier de céramique et le four de 200 kg, pour m'enraciner dans un nouveau lieu de vie et de travail, sans doute ailleurs qu'à Quimper où tout est trop cher... Alors que cette grande maison pour moi toute seule, je m'y trouve très bien, pas loin de ma piscine préférée, pas loin de la mer, pas loin de ma ville...
Le remède en tout cas semble avoir fait de l'effet. Le processus créatif est ravivé... Une petite séance de travail déjà à ma "faïencerie" la semaine passée après avoir amorcé la gouache, et je me sens maintenant tout à fait prête à attaquer les "maquereaux d'amour" sur assiettes à dessert dès cette semaine une fois le poncif au point... Le biscuit est émaillé, les assiettes attendent leur décor patiemment. Je crois qu'elles souffrent un peu comme moi de cette procrastination...