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mardi 1 juin 2021

La Sainte Trinité revisitée


Statuette 18 cm hauteur 


J'ai achevé récemment cette statuette commandée l'année passée... "La Sainte Trinité" m'avait-on demandé... Hmm... Donc, le Père, le Fils, le Saint-Esprit... Pas évident du tout pour une première, car je n'avais pas fait de modelage depuis mes études aux Beaux-Arts... Et puis une statuette, ça n'est pas si simple, car sans une technique particulière, à la cuisson, ça casse, ça se fend... Mais bon allez, ok pour la Sainte Trinité...

Au cours de mes balades quotidiennes, j'ai commencé tout doucement à penser un peu à la chose... Dieu, un vieux bonhomme avec une barbe bien sûr ; le Fils, un petit breton en bragou braz, le Saint-Esprit, une colombe dans les mains du petit breton... Et puis alors, il faut que ça aie un sens pour moi tout de même... Et le souci, c'est que j'ai fait mon apostasie en 2015... C'est à dire réalisé les démarches administratives pour quitter l'église catholique ; c'est donc inscrit maintenant sur le registre en marge de mon acte de baptême : "A quitté l'église catholique, tel jour". Dans la correspondance avec le chancelier au service des actes de catholicité, il m'a bien dit que je restais baptisée, car Dieu ne reprend pas ce qu'il a donné, mais je n'appartenais plus à l'église catholique. On ne m'a pas laissée partir comme ça hein, il a fallu des arguments... On m'a écrit "êtes-vous bien sûre, nous vous conseillons d'en discuter avec votre curé"... Je n'en ai pas discuté avec mon curé, je n'avais pas de curé, mais à l'époque déjà 17 ans d'analyse, et je commençais à y voir plus clair...

Depuis, il se trouve que je me suis pas mal intéréssée au judaïsme, j'ai lu la Torah, c'est à dire les cinq premiers livres de la Bible, j'ai appris le Chema en hébreu ; pendant plus d'un an, j'ai pratiqué un Shabbat à ma façon, mettant ce jour de repos à profit pour apprendre l'alphabet hébreu et assimiler quelques bénédictions dans cette même langue... Je ne fais plus vraiment Shabbat, mais le samedi, je ne travaille pas et c'est mon jour de piscine.

Voilà pourquoi mon Dieu le père est habillé comme un prêtre de l'époque de Moïse, avec un éphod (la tunique orange) et sur le torse un hoshen, ce pectoral avec douze pierres précieuses, douze comme les douze tribus d'Israël... Et aussi, il n'a pas la barbe ronde, mais avec deux pointes ; en bon juif, il a laissé pousser sa barbe sans la discipliner : "Tu ne raseras point les bords de ta barbe"...

Alors tout ça, c'est un peu, beaucoup même, contradictoire. La Trinité, avec Dieu en grand prêtre d'Israël, c'est presque sacrilège, mais ça traduit bien mes propres contradictions, à faire usage dans mes prières autant du Chéma, prière juive, que du Notre Père, sachant tout de même que ce Notre Père aurait été une prière juive avant d'être la prière des chrétiens...

Pour revenir à des choses plus terre à terre, la Sainte Trinité à ma façon n'est pas parfaite, elle s'est fêlée sur les côtés à la première cuisson... Mais ça va, rien de trop grave...

En fait, une statuette, il faut la faire de préférence en terre chamottée, c'est à dire avec des petits grains d'argile cuite broyée dedans, et avant que ça soit sec, il faut la couper en deux, évider, et ressouder les deux morceaux. Mon erreur, c'est que lorsque j'ai coupé en deux, c'était déjà trop sec je pense, j'ai d'ailleurs eu du mal à le faire, et ensuite, une fois évidé, ça s'est donc mal ressoudé... Et puis après une enquête poussée hier sur le Net autour de la tourterelle (voir post du 1er juin sur Deiz-ha-deiz), j'ai réalisé que j'aurais du faire le Saint-Esprit, la colombe donc, blanche. M'enfin allez, pour une première, ça n'est pas trop mal...

mardi 8 décembre 2020

Coquillages et crustacés





Service "Coquillages et crustacés", pour un repas de fêtes iodé (commande particulière)... Des grosses langoustines avec de la mayonnaise aux échalotes et au persil, des huîtres avec du bon pain-beurre, un bar en croûte de sel, des coquilles Saint-Jacques, pourquoi pas du homard à l'armoricaine ; ce sont justes quelques suggestions... Pas très "Argoat" tout cela, mais on a aussi le droit de manger des langoustines et des huîtres à Spézet... Une autre fois, je ferai un service tracteurs, canards et sangliers par exemple, plus raccord avec ma belle campagne... Ou châtaignes, feuilles de chênes et fougères...

samedi 17 octobre 2020

Oiseaux sur le chêne...




Que serions nous sans les chênes et les petits oiseaux... Pour moi, la priorité des priorités, c'est de passer du temps dehors, au jardin ou sur les chemins et les petites routes de campagne, dans les bois ou dans les parcs, sur les plages, dans la mer ou sur la mer, sans oublier ma chère piscine extérieure de Ergué-Gabéric à Quimper (Aqua Forme), et de suivre mois après mois ce qui se passe avec les saisons qui se succèdent... Je préfère ces saisons-là aux saisons des séries de Netflix... Louper des épisodes, c'est mauvais pour moi, ça me rend malheureuse... C'est formidable de vivre désormais au cœur d'une belle campagne, sans la télévision, et en plus, pas n'importe où, mais à "Speied" (Spézet en breton), qui est bien sûr ça va de soi, tout le monde le dit et tout le monde le sait, le petit bourg le plus sympathique, le plus rebelle, et le plus dynamique de tout le Finistère...   

samedi 26 décembre 2009

Ramage


  
Je teste le copier-coller, avec un petit texte écrit il y a quelques années déjà !

Vendredi 28 février 2003

Retour chez moi après la journée de travail, c’est la bascule entre le jour et la nuit. Chargée de quelques emplettes, tulipes, un peu de provisions, le journal et un recueil de peintures, je me dirige vers la porte d’entrée, quand le chant d’un oiseau attire mon attention. Un chant habile et précis, aussi gracieux et libre qu’une danse irlandaise. Il me faut un petit moment pour situer ce maître chanteur : Je le repère enfin, perché sur des fils électriques, au-dessus de la maison d’en face. Je l’écoute, autour, il n’y a personne. C’est parce qu’il n’y a personne que je l’écoute. Et puis sans prévenir, voilà l’ondée, aussi légère que la mélodie à mes oreilles, soudaine et délicate, éphémère, comme un coup de pinceau. Il y a arrêt sur image, un peu de place pour le Monde merveilleux et délicat, dans la course après l’argent. Et puis, une voiture arrive, le bruit du moteur, l’oiseau s’est tu, la pluie s’achève dans une hésitation, et je pousse la lourde porte avec un sentiment de frustration, familier des journées trop chargées…